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Roman
240 pages - 16x24 cm
ISBN : 9782908456646
22 €

André Theuriet
Reine des bois

André Theuriet, l’habit vert d’Auberive

Chantre de la Montagne langroise et de ses paysages, André Theuriet, receveur enregistreur à Auberive de 1856 à 1859, a merveilleusement appréhendé la nature haut-marnaise. Timide, sensible, intériorisé, André Theuriet a toujours trouvé le bon côté des lieux. Que dire des 80 romans et 286 titres qu’André Theuriet nous a laissés? Qu’il faut les lire! Et en premier lieu «Reine des Bois» que publie aujourd’hui de nouveau «Le Pythagore Editions». Une bonne opportunité pour retrouver nos racines, de redécouvrir les us et coutumes d’une campagne oubliée, tout en respirant le parfum des villages, des forêts, du changement des saisons. André Theuriet, entrera tout naturellement à l’Académie pour revêtir un habit vert qui lui sied parfaitement.
André Theuriet a consacré une quinzaine de livres au Pays de Langres, dont deux se détachent, «Sauvageonne» et… «Reine des Bois»!
Un hymne à la joie naturelle. Mais qui peut mieux qu’André Theuriet parler de cette région, comme il le fit lors de son discours d’admission
à l’Académie:
«Il y a en effet de longues années que je débarquai par un soir gris de novembre, en plein pays langrois, et qu’un heureux hasard administratif m’appela à Auberive, en Haute-Marne. Ce petit coin de terre où je demeurai près de trois années, me charma à tel point, que l’enchantement dure encore. Je revois avec une étonnante netteté le village que baigne l’Aube naissante, l’ancienne abbaye des Bernardins et surtout une délicieuse promenade “Entre-deux-Eaux”, qui méritait bien son nom, car elle était bordée par deux bras de l’Aube, aux ondes claires et peuplées de truites frétillantes. De tous côtés, le bois enveloppait ce village d’une ombre pacifique et fraîche. J’y ai passé en pleine solitude, de douces heures de rêverie et de travail, j’y ai risqué mes premiers vers. Au fond des combes silencieuses, sous les futaies de foyards, j’ai glané les éléments de mes premiers livres et s’il est vrai qu’on appartient surtout au pays qui vous a réchauffé le coeur et nourri l’essentiel, je suis fier de le dire ici: je suis haut-marnais parce que j’aime la Haute-Marne et parce que je lui dois beaucoup».
Difficile de dire mieux! Vous avez dit
«habit vert»?

Bruno Theveny