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216 pages • 12 x 21 cm
isbn : 978-2-908456-85-1
20 euros
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Frédéric Chef
Daniel Casanave
Les Ardennes en zigzags
A l’image du Pays où l’on n’arrive jamais d’André Dhôtel, les Ardennes, c’est mille pays, mille bouts du monde. Il faut parcourir ce département sur la frontière, se perdre dans ses vallées, fouiller les secrets d’un paysage tout en rondeurs. L’aventurier de la route s’approche peu à peu du mystère qui se cache en forêt ou sur les plateaux bercés par le vent. Thiérache, Porcien, Semoy, Meuse, Vallage de l’Aisne, Vouzinois, Ardenne « pouilleuse », pays de Rethel ou de Sedan : aucune courbe naturelle ne résiste au visiteur.
Comme il faut donner un sens à la quête qu’on effectue dans le paysage, on se munit des meilleurs guides – littéraires, à n’en pas douter – pour voir autre chose, autrement. Rimbaud, Verlaine, Dhôtel – bien sûr – sont du voyage, mais aussi Julien Gracq, Théophile Gautier, Emile Zola, George Sand, Guy Goffette, Jean-Claude Pirotte et tant d’autres passeurs d’images. Tous sont revenus enchantés de leurs visites au pays. Les Ardennes en zigzags : une valise pleine de voyages. A faire et à refaire, à deux pas de la maison, sur le « trottoir du monde ».
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Qu’il pleuve ou fasse soleil, que les trains soient en grève ou qu’ils arrivent à l’heure, que le chemin soit carrossable ou que la route soit frottée de verglas, le dessin de Daniel Casanave demeure d’une bienveillance souveraine et d’une érudition pleine de subtilités. Son trait distribue sans lésine les mêmes respectueuses attentions au belvédère prestigieux et à la friche industrielle, au morceau d’architecture remarquable et à la cabane de jardin taillée dans une vieille caravane, à la machine agricole qui rouille au coin d’une immensité à betteraves et au semi-remorque qui rutile au milieu des champs de colza.
C’est en écrivain que Frédéric Chef décrit l’Ardenne et c’est en professeur qu’il en parle. D’ailleurs, le livre aurait pu s’intituler L’Ardenne en dix-sept leçons. Attention, ce sont des leçons de haut-vol. Avec des dates, des chiffres, des hauteurs et des largeurs, des débits et d’ébouriffants toponymes. Mais aussi avec de la poésie, des bonheurs d’écriture, des fantaisies verbales, des élégances lexicales, des caprices maîtrisés et des frasques sous contrôle, ce qui signale le styliste qui ne transige pas. Le lecteur apprendra bien des choses qu’il savait depuis longtemps et qu’il avait oubliées. Il en découvrira d’autres dont personne n’a jamais entendu parler.
Franz Bartelt
Sommaire
Le Porcien à la bonne volonté
A l’assaut du mont Damion
Rocroi-la-Bataille
La Thiérache dans les plis du temps
Attigny, trottoir du monde
Pourquoi Rethel ?
Les richesses de la terre
et de l’âme françaises
Sedan, bouclier de la France
Fin de saison en enfer
Mouzon la feutrée, Sedan la drapée
Monthermé : un balcon en forêt
Revin, malgré tout
Qu’y a-t-il à Vouziers ?
Verlaine, la main à charrue
Charleville-sur-Meuse
Semoy, la queue du serpent
Givet ou le chant du départ
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